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Un loyer stable au niveau national,
Le loyer moyen d’une chambre en colocation s’élève à 494€ /mois, soit une quasi-stagnation (+0,4 %) par rapport au baromètre 2024. Mais derrière cette moyenne se cachent de très fortes disparités régionales...
Les villes où les loyers augmentent
Sans surprise, Paris conserve son statut de ville la plus chère de France pour se loger en colocation. Le loyer moyen y est de 749€ par mois. Une stabilité de façade, mais qui confirme que les prix restent hors d’atteinte pour de nombreux jeunes, malgré un léger ralentissement de la hausse.
Annemasse, en deuxième position, surprend par sa forte progression : le loyer moyen y atteint 737€, en hausse de 4,7% sur un an. Cette ville frontalière de la Suisse subit de plein fouet la pression immobilière exercée par les travailleurs transfrontaliers, qui n’épargne pas le marché de la colocation.
D’autres grandes villes connaissent aussi une tendance à la hausse, plus modérée mais significative : Toulouse, Lille, Bordeaux et Toulon enregistrent des augmentations comprises entre +2% et +2,4%, traduisant un marché toujours très dynamique, porté par une demande étudiante et jeune active soutenue.
Pour les budgets serrés : où trouver une chambre à moins de 500€
Pour les candidats à la colocation disposant d’un budget limité, certaines villes offrent encore des loyers nettement plus doux que la moyenne nationale.
Saint-Étienne arrive en tête des villes les plus abordables, avec un loyer moyen de 368€, en baisse de 2,6% cette année. Le Havre et Brest suivent de près, avec des loyers respectifs de 405€ et 406€, tous deux stables ou en léger recul.
D’autres villes enregistrent des baisses notables : à Rennes, le loyer moyen chute de 4,8%, à Nantes de 4,4%, et à Grenoble de 3,3%. Ces diminutions s’expliquent par un déséquilibre momentané entre l’offre et la demande : dans ces villes, le nombre de chambres disponibles a augmenté plus vite que le nombre de candidats, ce qui contribue à détendre le marché.
👉 Conseil : Si votre priorité est de réduire vos frais de logement, ces villes représentent une véritable opportunité. Non seulement les loyers y sont plus accessibles mais la concurrence y est souvent moins rude.
Une tension locative en hausse : préparez vos dossiers
En 2025, chaque chambre reçoit en moyenne 7,6 candidatures, contre 7 en 2024. La concurrence est rude, surtout dans les grandes villes... et surtout l'été ! Il faut noter que les candidatures pour les colocations sont principalement concentrées l'été : juillet, août et septembre concentrent 50% des demandes.
Les villes les plus concurrentielles
Dans certaines villes, trouver une colocation relève du véritable parcours du combattant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à Paris, chaque chambre reçoit en moyenne 12,6 candidatures. Même si la pression y a légèrement diminué (–9 %), la capitale reste la ville la plus tendue de France pour décrocher une coloc'.
Lyon arrive juste derrière avec 11,5 candidats par chambre, en légère hausse (+2 %). La demande y reste très forte, portée à la fois par les étudiants et les jeunes actifs qui affluent dans cette métropole dynamique.
La surprise vient de Annemasse, qui atteint 11,1 candidatures en moyenne, soit une envolée de +22 % en un an. Située à la frontière suisse, la ville subit de plein fouet la pression des travailleurs transfrontaliers qui font grimper la demande... et la concurrence.
Autres villes sous tension : Nice, Marseille et Montpellier, où plus de 10 personnes postulent en moyenne pour chaque chambre disponible. Dans ces zones ensoleillées du sud-est, la demande explose, notamment en été.
👉 Conseil : dans ces villes très convoitées, il ne suffit pas d’avoir un bon dossier – il faut aussi être réactif. Activez des alertes, préparez vos documents en amont, et postulez dès la publication d’une annonce. Une heure de retard peut suffire à passer à côté d’un logement.
Des marchés plus calmes… mais à surveiller
À l’inverse des grandes métropoles, certaines villes restent relativement épargnées par la pression locative. Grenoble et Rouen enregistrent en moyenne 3,8 candidatures par chambre, tandis que Tours reste sous la barre des 5 (4,3 candidatures).
Dans ces villes, le prix d’achat encore accessible au mètre carré a favorisé l’investissement dans des colocations, ce qui a mécaniquement fait grimper le volume d’offres. Résultat : un marché plus détendu, avec moins de concurrence pour chaque chambre disponible, même si la tension commence à progresser doucement.
👉 Conseil : Si vous recherchez une ville dynamique mais plus respirable côté logement, ces zones peuvent représenter un bon compromis entre qualité de vie et accès au logement.
Qui choisit la colocation en 2025 ? Une génération (presque) au complet
Longtemps considérée comme un mode de logement réservé aux étudiants, la colocation s’est largement démocratisée. Aujourd’hui, elle séduit une génération (presque) au complet. On peut vraiment parler de génération coloc : des jeunes à la recherche de solutions flexibles, accessibles et souvent plus conviviales.
Les chiffres en témoignent : un peu plus de la moitié des colocataires sont encore des étudiants (52,2%). Mais la colocation attire également de nombreux actifs : 43%, souvent en début de carrière, pour qui louer seul est à la fois économiquement compliqué mais également complexe tellement le marché de la location traditionnel manque d'offres. Avec un âge moyen de 26 ans, la colocation est désormais une véritable passerelle vers l’indépendance.
👉 Conseil : Que vous soyez étudiant, jeune diplômé, en reconversion ou simplement à la recherche d’un logement plus humain et abordable, la colocation peut être une vraie solution. À vous de trouver la maison ou l’appartement où vous vous sentirez chez vous.
Garant : une obligation pour décrocher une colocation
En 2025, avoir un garant n’est plus un bonus, c’est devenu la norme. Face à un marché sous tension et à une forte concurrence, les propriétaires veulent des garanties solides… et les candidats l’ont bien compris.
En un an, la part des dossiers sans garant a chuté de 35%. Résultat : 8 candidatures sur 10 comportent désormais une forme de garantie dès le dépôt du dossier.
41% des candidats présentent un garant physique (souvent un parent).
27% optent pour la garantie Visale, une garantie gratuite d'Action Logement.
Le reste fait appel à des solutions privées, Garantme, en tête.
“Un dossier sans garant n’a plus aucune chance”
Adrien Faure, cofondateur et CEO d'Oqoro
Ce durcissement des exigences n’est pas anodin. Il reflète un marché ultra-concurrentiel, où les propriétaires préfèrent se prémunir contre tout risque d’impayé. Pour les candidats, cela signifie préparer un dossier solide.
👉 Conseil : Vous n’avez pas de garant familial ? Pas de panique. Créez dès maintenant un dossier Visale (c’est simple, 100% en ligne et gratuit pour les moins de 30 ans) ou tournez-vous vers des garants privés comme Garantme, qui rassurent les bailleurs et accélèrent vos chances de décrocher une chambre.
Quelles perspectives pour le marché de la colocation 2025 ?
Le constat est sans appel : en trois ans, l’offre locative a chuté de 30 %. Face à une demande toujours plus forte, ce recul contribue à alimenter la crise du logement, en particulier dans les grandes villes. Les causes ? Elles sont multiples : encadrement des loyers, incertitudes fiscales, règlementations techniques (DPE, permis de louer…), autant de freins qui ont découragé de nombreux bailleurs.
Mais un vent d’espoir pourrait souffler avec le nouveau statut du bailleur privé, proposé le 30 juin 2025 dans un rapport parlementaire. L’objectif est clair : remettre 90 000 logements sur le marché chaque année d’ici 2030, en réconciliant fiscalité et investissement locatif. Des mesures pour relancer l'investissement et dégripper un marché à l'asphyxie, qui bénéficierai directement aux futurs colocataires.